Perag taùein bepred, pen dé er wirioné ?

27 février 2007

La démocratie chrétienne en Bretagne

Article intéressant d'A. Le Bloas dans le Télégramme d'aujourd'hui 27 février sur la démocratie chrétienne en Bretagne.
Première remarque de David Bensoussan, historien de la politique : la démocratie chrétienne ne s'est jamais appelée ainsi et n'a jamais été un parti religieux mais inspiré par des valeurs catholiques.
Ses trois piliers en Bretagne ont été et demeurent l'Europe, les valeurs humanistes et la régionalisation.
Outre le rôle de l'engagement chrétien, D. Bensoussan évoque la volonté décentralisatrice et la méfiance à l'égard d'un Etat tout-puissant, en réaction, explique-t-il, aux excès des républicains laïcs et jacobins depuis le XIXème siècle jusqu'aux expulsions des congrégations religieuses.
Il poursuit : "Son attachement à la famille, à l'école libre et aux corps intermédiaires que sont les pouvoirs locaux, sa tendance à privilégier la tolérance, le dialogue et le respect de l'autre plutôt que la coercition ou la répression, ont valu au centre de trouver ici une terre d'élection."
Il explique ensuite comment cette sensibilité démocrate chrétienne s'est trouvée dépouillée à droite et à gauche et, après avoir évoqué Jean-Yves Le Drian (tendance JOC) passé au PS, il cite P. Méhaignerie qui a rallié l'UMP mais prétend toujours revendiquer une appartenance centriste. Celui-ci admet que l'UMP "ne reconnaît pas les courants" mais est content de réunir tous les quinze jours à 18h30 une quarantaine de parlementaires, dit-il.
Le seul qui assume pleinement son appartenance centriste, "pur produit de la démocratie chrétienne" selon le journaliste, est Jean-Yves Cozan qui, à la question sur l'UDF et Bayrou, répond crânement : "Oui, c'est elle qui incarne la sensibilité démocrate chrétienne, on peut lui reconnaître sa fidélité."

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